11- Développer et programmer le cerveau
Le cerveau est un organe très complexe. Pour faciliter la compréhension, on peut le comparer à un ordinateur- c’est plutôt, l’ordinateur qui est conçu à l’image du cerveau : les données ou informations sont stockées dans la mémoire, le mécanisme de fonctionnement du cerveau, équivalant au système d’exploitation de l’ordinateur et les connexions ou enchainements logiques, sont semblables aux logiciels de l’ordinateur. On peut développer, programmer consciemment ou inconsciemment les trois composants du cerveau
Expériences sur le cerveau
C’était il y a très longtemps. J’essayais d’utiliser mon cerveau, par hasard en classe de 5ème.
Je n’étais qu’un ado tout à fait banal, sans intelligence excessive, ni médiocrité remarquée. Après un changement d’école en cours moyen, passage alterné de la scolarité française à un autre type de scolarité, je ratai en cours supérieur, le certificat d’études et je dus refaire la classe de sixième au lycée pour le repasser et l’obtenir. En cinquième, ma vanité reprit le dessus : « pourquoi suis-je moins bon que les autres ? Il n’y a aucune raison valable »
J’élaborai alors tout seul, mon emploi du temps :
– Le soir je me couchais à dix heures,
– Le matin je me levais à quatre heures, en réalité, peu de temps après, à cinq heures et c’était très dur pour un jeune.
Tout mon temps disponible fut partagé et planifié entre études, jeux, corvées, sport et loisirs, de manière équilibrée, aussi bien la semaine que le weekend. Je respectais scrupuleusement mon planning, en me donnant des claques devant la glace, suivant la méthode Coué.
J’avais découvert intuitivement comment étudier en gravant dans ma mémoire les leçons, par leur répétition d’un certain nombre de fois, comment résoudre les problèmes à partir du plus simple au plus complexe et aussi comment former ma persévérance.
Inconsciemment, je faisais travailler mon cerveau. Les résultats furent alors foudroyants. Je m’améliorais dans les études, de jour en jour. Je devins premier de la classe, en quatrième et en troisième. Au brevet, à l’époque avec à peine10% de réussite au total, je fus le seul, depuis très longtemps, à être classé 1er du pays avec la mention exceptionnelle « très bien ». J’étudiai seul le programme de seconde, en deux mois de vacances et entrai directement en première, grâce à l’incitation du très gentil Frère Anselme, Directeur de l’école Miche, paix à son âme, et devins immédiatement le premier de la classe. En fin d’année, je fus le seul de ma classe de soixante-dix élèves, à obtenir le baccalauréat première partie qui était à l’époque, un vrai barrage insurmontable.
Bref, d’un pseudo cancre, on me considérait alors, comme un génie.
J’ai compris, mais beaucoup plus tard et après mûres réflexions, qu’on peut donc façonner son cerveau grâce à un programme rigoureux et persévérant. Bref, on peut programmer et modifier les composants de son cerveau.
Je continue par réflexe, à suivre ce même type d’entrainement, avec beaucoup moins d’acharnement, hélas !
Un bémol cependant, avoir une habitude de rigueur ne permet pas toujours d’éviter des échecs à 100%. D’autres paramètres et environnements très complexes, vont intervenir et surtout ne pas oublier qu’on n’a qu’une seule tête ; on ne peut pas tout résoudre et tout comprendre en même temps.
Au cours de ma vie, grâce à ces expériences, je retire quelques conséquences bénéfiques :
-En commençant dans le métier informatique, j’avais réussi tous mes projets et de façon un peu mieux que mes collègues. Je croyais, bêtement et à tort que mes gènes ou moi-même, étaient doués en informatique. C’était simplement parce que je faisais mon travail de façon un peu plus rigoureuse.
-Je ne suis jamais en dépression ! Je pensais que c’est ma nature. C’est une erreur, j’avais habitué mon cerveau à prendre de bonnes résolutions. Quand il y a une mauvaise passe, après quelques flottements, le cerveau et le moral se redressent naturellement comme un coucou.
-Je croyais que j’avais des multiples dons naturels, mais pas du tout. Souvent, en oubliant les échecs, je réussis à les surmonter avec beaucoup de rigueur et de persévérance.
-Pourquoi me suis-je lancé dans création d’une société ? Mon cerveau était habitué à résoudre de multiples problèmes et avait accumulé de l’expérience. J’étais très sûr de moi, malgré les apparences ; je ne pouvais que me lancer.
-Je fréquentais assez souvent mes anciens camarades d’école et pas mal de personnalités flamboyantes, sûrement beaucoup plus intelligentes que moi ; je me sentais un peu complexé vis-à-vis d’eux. Peu à peu, je fus surpris que ce sentiment disparaisse très rapidement.
– A la fin, j’ai pris conscience que j’avais un avantage, sur la majorité des autres, c’était d’avoir un cerveau travaillé, bien rempli, méthodique, solide, rigoureux et persévérant.
COMMENT DEVELOPPER LE CERVEAU
Le cerveau conditionne notre vie. Il ne faut pas laisser faire le hasard. On aura l’avantage sur les autres, le fait d’avoir un cerveau :
– Bien rempli en mémoire, par réflexe et par volonté
– Bien structuré, programmé, bien entrainé, avec des automatismes comme la persévérance, la volonté, le désir de surmonter et résoudre les problèmes rencontrés.
On peut s’entrainer en permanence et à tout âge, surtout très jeune :
– Chercher à comprendre et à retenir le maximum des sujets importants
– Se lancer des petits défis et les réussir un à un
– Faire volontairement une « bonne action » gratuite à chaque fois que c’est possible. C’est très formateur pour la volonté de faire une » BA « bonne action envers une autre personne que soi-même.
– Persévérer quand on a trouvé et pris une résolution
– Finir un travail quand on l’a commencé malgré le temps et les événements
– Habituer le cerveau aux petites décisions volontaires
– Respecter rigoureusement un emploi du temps décidé
– Habituer le cerveau à résoudre des problèmes, un à un et jusqu’au bout……
PROGRAMMER LE CERVEAU
Comment faire pour enrichir notre mémoire, fluidifier le fonctionnement du cerveau et acquérir des nouvelles fonctions ? Eh bien : répéter souvent, les infos ou les habitudes. Elles remplacent les plus anciennes qui sont enfouies et peut-être effacées en mémoire. Utiliser astucieusement les différents moyens d’entrée du cerveau, les 5 sens : particulièrement les oreilles pour les écoutes, les yeux pour le visuel, mais également la voix pour l’autosuggestion, l’écriture pour la vue et les gestes répétés pour le mécanisme.
Quels sont les moyens pour retenir une info, une donnée, une leçon, un récit, un discours? – Répéter mentalement ou verbalement de trois à sept fois, les écrire, les souligner, réciter devant une glace, chainer les infos et les textes. Un poème ou une chanson est plus facile à retenir qu’une suite de mots isolés Graver un automatisme, une habitude, un comportement, un réflexe.
Recommencer pendant des jours ou même des années, cela va plus vite qu’on ne croit : par l’éducation, l’exemple, le comportement, par les bonnes fréquentations, par la discipline : comme à l’armée, au scoutisme, à l’école… Faire travailler mentalement le cerveau, renforce les neurones, par équivalence RC restriction calorique et permet de corriger ou d’éviter les maladies neurodégénératives. C’est exactement le travail du Professeur Philippe ROBERT, Directeur au CMRR-CHU Nice et CoBTeK lab, Institut Claude Pompidou, sur les malades d’AVC et de l’apathie ou des Professeurs de l’ICM, sur l’Alzheimer, le Parkinson,…
Développer ou programmer le cerveau n’est pas uniquement pour les jeunes. On peut et on doit le faire à tout âge et surtout à un âge avancé. Le cerveau est vivant. Il faut le maintenir le plus longtemps possible en bon état de santé et en bon état de service.
Le développement du cerveau est une affaire personnelle et de volonté, pour la maîtrise de notre vie. Le cerveau commande notre corps et notre vie dans le sens le plus large : notre comportement, notre place dans la société, notre travail ….
Si nous ne le faisons pas consciemment, nous subissons ou bénéficions la programmation du cerveau par le monde extérieur. Ainsi pour les influences nuisibles, il faut alors beaucoup de discernement et de travail pour les détecter et tenter si c’est possible de les déprogrammer et les chasser de notre cerveau.
Notre cerveau est à la fois immense, pour une personne, par sa capacité d’emmagasiner une multitude d’informations. Il a aussi une rapidité d’oubli phénoménal ; les nouvelles informations remplacent immédiatement et rapidement les anciennes. Il est aussi très limité pour nous restituer l’information exacte, surtout au moment où on en a le plus besoin.
Notre cerveau est avide de certitudes, pour pouvoir continuer à vivre et à exister. Si nous ne cherchons pas à le remplir, l’environnement de vie se charge de nous bourrer le cerveau. Nous remplissons notre cerveau inconsciemment par conformisme. Il est plus facile de suivre la masse que de s’y opposer.
Voici, pour les besoins de certitudes et de conformismes du cerveau, quelques exemples de raisonnement de masse, qui ne sont pas en eux-mêmes, bons ou mauvais :
-Nous admettons en grande majorité, sans aucune confirmation la vie après la mort,
-Nous luttons pour un monde plus juste et beaucoup plus égalitaire, malgré que nous soyons tous « différents » et parfaitement « inégaux ».
-Nous admettons d’emblée, le réchauffement climatique dû aux humains, malgré le fait que la terre, a subi, sans présence humaine, depuis des millions d’années, de longues périodes alternées de réchauffement et de glaciation.
Pour le cerveau, il y a de bons programmes structurés. Ce sont : la famille, l’éducation, l’école, les formations pour la connaissance, les éducations civiques, …
Il y a de bons et de moins bons, selon leur contenu. Ce sont : les infos, les médias, la publicité, les religions, les parties politiques …
Les pires sont : les médisances, les fausses rumeurs, les intox, les camps de rééducation, le lavage de cerveau, les sectes, les slogans venant souvent de penseurs qui flattent la jalousie, l’envie ou l’égo des foules, …,
Il est très difficile, voire impossible, de chasser une mauvaise idée de la tête et du cerveau. Il est quand même préférable de la repérer, si possible avant son installation indélébile dans le cerveau. Les manipulateurs essaient par tous les moyens astucieux de nous tromper, souvent à leur profit. Ils réussissent plus facilement sur une tranche de population mal informée, fragile et malléable.